mercredi 25 février 2009

Trois étudiant(e)s au cycle supérieur poursuivent l’Université d'Ottawa et signifient leur action juridique au recteur Allan Rock


Le 24 février 2009 Sean Kelly, Joseph Hickey et Meizhen Dang, étudiant(e)s en physique à la Faculté des études supérieures et postdoctorales ont lancé une poursuite contre l’Université d’Ottawa.

Une conférence de presse a eu lieu au pavillon Tabaret pour annoncer la poursuite. Suite à la conférence de presse des étudiants ont tenté de signifier l’action juridique au recteur Allan Rock mais les portes de verre qui protègent les bureaux de l’administration centrale avaient été verrouillées.

Quelques minutes plus tard Allan Rock est sorti de son bureau, grand sourire aux lèvres, en envoyant la main aux étudiants et a quitté l’édifice en utilisant une autre porte de sortie.

Les étudiants ont rapidement rejoint Allan Rock et lui ont indiqué qu’ils avaient un document important à lui donner. Le recteur n’a pas répondu et a continué son chemin sur la rue Laurier. Refusant de laisser tomber, les étudiants ont suivi le recteur en expliquant la nature de la poursuite et les motifs de leur grief contre l’Université d’Ottawa. Le recteur n’a pas répondu.

Environ dix minutes plus tard le recteur Rock a finalement accepté de prendre une copie de la demande que tentaient de signifier les étudiants. Il est parti en souriant et en envoyant la main aux étudiants.


Comuniqué de presse annonçant la conférence


Le 10 décembre 2008 l'Université d'Ottawa a condamné le laboratoire du professeur Denis Rancourt sans suivre un processus juste et équitable, sans faire parvenir d'avertissement et même sans consulter les intéressés. L'université a fait saisir l'équipement du laboratoire et a ainsi mit fin à plusieurs années à des années de recherche primée dans le domaine de la physique des nanoparticules. Après plus de douze années de travail comme assistante de recherche, la stagiaire postdoctorale Meizhen Dang a perdu son emploi. Sean Kely, étudiant à la maîtrise, a perdu six ans de recherche spécialisée dans le domaine de ferromagnétisme et l'administration de l'université a encouragé Joseph Hickey, étudiant nouvellement admis à la maîtrise, à abandonner son projet financé par le CRNSG.

« La liberté universitaire et l'excellence à l'Université d'Ottawa sont sérieusement en danger lorsque l'administration s'en prends à un professeur » déclare Joseph Hickey. « Je suis boursier et j'ai décidé de me joindre à la Faculté des études supérieures et postdoctorales de l'Université d'Ottawa avec l'intention de travailler avec un expert reconnu internationalement dans le domaine de la physique. Au lieu, j'ai été intimidé et traité avec mépris.»

« Chaque jour qui passe est une journée perdue pour notre recherche. La valeur de nos bourses diminue et les chances que nous retrouvions l'élan que nous avions pris dans le cadre de nos recherches risque d'être perdu tout en diminuant nos chances de faire carrière dans le domaine scientifique » explique Sean Kelly.

Quant à Meizhen Dang elle s'inquiète du manque de considération et de respect dont sont victimes les chercheurs de longue date à l'Université d'Ottawa. « Si j'avais su qu'après plus d'une décennie de travail on me bloquerait l'accès à mon laboratoire et que ma recherche serait saisie malgré qu'elle soit primée et reconnue internationalement, j'aurais quitté cet environnement depuis des années. Qu'ais-je fais pour mériter ceci? »

Ayant demandé, sans succès, à l'Université qu'elle rétablisse le groupe de recherche, la stagiaire postdoctorale et les étudiants au cycle supérieur déposeront une demande conjointe contre l'Université et le doyen de la Faculté des études supérieures, Gary Slater, pour faute d'exécution dans l'accomplissement de ses fonctions et compensation des dommages subis.

(Communiqué rédigé par Yavar Hameed)