jeudi 23 avril 2009

L’Université d’Ottawa demande au Centre de recours étudiant de partager ses données confidentielles

Le 24 mars 2009, le Vice-recteur aux études, Robert Major, annonçait au Vice-président aux affaires universitaires de la Fédération étudiante, Seamus Wolfe, qu’il lançait une évaluation indépendante du processus de traitements des cas de fraude scolaire. (Voir la lettre ici)

Le Vice-recteur a choisi la professeure Joanne St. Lewis, directrice du Centre de recherche et d’enseignement sur les droits de la personne, pour entreprendre cette étude et réclame l’entière collaboration du Centre de recours étudiant, « notamment pour ce qui est du partage des données. »

Cependant, à l’automne 2008, Mme St.Lewis avait rédigé une évaluation « indépendante » du rapport annuel du Centre de recours étudiant. Elle avait jugé qu’à « plusieurs endroits, le contenu [du rapport] ne s’appuie sur aucun fondement, saute facilement aux conclusions et adopte une rhétorique incendiaire. » Plus encore, Mme St.Lewis avait remis en doute les données du Centre de recours étudiant en indiquant qu’elles « sont trop limitées pour qu’on arrive à en tirer une analyse » et qu’ « elles ne permettent pas à l’Université de repérer les secteurs potentiellement problématiques. »

En réalité, c’est l’Université d’Ottawa qui est en possession des données intégrales sur les cas de fraude scolaire. L’unique information que l’Université pourrait exclusivement obtenir du CRÉ est l’identité des étudiants qui bénéficient de nos services.

Le Centre de recours étudiant réaffirme à tous les étudiants que les données qu’il recueille sont entièrement confidentielles et ne seront jamais dévoilées à une tierce partie sans le consentement de l’étudiant concerné. (Voir la réponse adressée au Vice-recteur)

Par ailleurs, c’est avec enthousiasme que le Centre de recours étudiant partagera son expertise et collaborera avec Mme St.Lewis dans le cadre de son étude du traitement des cas de fraude scolaire. Le CRÉ avait recommandé une révision complète des règlements et des pratiques concernant la fraude scolaire dans le cadre de son rapport annuel. Rappelons enfin que L’Université d’Ottawa n’a toujours pas agi pour mettre en œuvre les autres recommandations proposées par le CRÉ.